Théo Languille : « Les anciens nous encouragent à nous investir »

Théo Languille vit comme une chance d’être devenu producteur de lait à Comté. Son investissement découle de cet enthousiasme. Photo Loris Faé
Théo Languille vit comme une chance d’être devenu producteur de lait à Comté. Son investissement découle de cet enthousiasme. Photo Loris Faé

Le jeune producteur de Cléron n’était pas très doué pour le dialogue. Épaulé par le président et les sociétaires de sa coop, il a forcé sa nature pour s’investir dans le collectif.

Il suffit d’un peu de soutien et d’encouragement pour que certains jeunes tentent l’engagement coopératif, solidaire et y prennent goût. C’est le cas de Théo Languille, 25 ans, qui a adhéré aux Jeunes Agriculteurs de son canton il y a quelques années pour, entre autres, vaincre sa timidité. « Je me suis lancé là-dedans au départ pour oser parler, me confronter aux autres. Je savais que dialoguer avec les gens du milieu apporte beaucoup, mais cela m’était difficile. Comme cela m’a plu, je me suis investi aux JA du département et ça allait de
mieux en mieux donc j’ai prolongé au CIGC. Cette filière est notre revenu quotidien. »

Théo Languille participe aussi à toutes les réunions de sa coopérative. « Le président de notre Fruitière du pays de Courbet m’a demandé d’être présent, même si je ne suis pas encore au CA. A terme, j’y remplacerai sans doute un de mes deux oncles en tant qu’administrateur et peut-être même dans son rôle de secrétaire. » Le jeune producteur a en effet rejoint le Gaec de ses deux oncles il y a trois ans à Cléron, profitant de l’opportunité d’acheter 26 hectares supplémentaires. Depuis qu’il a 4 ans, Théo Languille se rêve agriculteur. Son envie est ainsi devenue réalité. Imaginez donc l’enthousiasme du gaillard ! Il apprécie énormément le rôle de transmetteurs que les anciens exercent à son égard : « C’est bien d’avoir des personnes qui nous guident. Être épaulés nous encourage ». Et il avoue avoir un peu de mal à comprendre pourquoi certains jeunes collègues nouvellement installés ne s’investissent pas dans les conseils d’administration de leur coopérative. « Ils viennent à l’assemblée générale, cela leur suffit. Pourtant, ces réunions de coop, c’est vraiment le bon endroit pour commencer. » Au CIGC, Théo Languille est à la commission Export. « La première réunion aura lieu bientôt. La rencontre avec des pays acheteurs de Comté, c’est important. Et les ventes à l’étranger ne sont pas à négliger vu la conjoncture actuelle. On m’a par ailleurs rassuré sur le fait qu’il n’était pas nécessaire de parler plusieurs langues, ni d’être bilingue en anglais. Tout devrait donc bien se passer ! »

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